Le billet de Jean Pierre soirée boeuf 17/09/10

Publié le par philippe

Rentrée molle. Il faut du temps aux vacanciers pour reprendre leur train train. Ecole pour les gosses, achats des cahiers, revoyure des collègues de boulot, raconter leurs pérégrinations à la Grande Motte, nettoyer la chaudière, le temps se fait presque frisquet. C’est le calme plat, avec une toute petite pluie qui révise son automne. Au Verre à Soi, le sourire de Dylan et de Philippe. Ça n’a pas de prix. Jean Jacques est déjà là, et puis quelques autres, avec des filles dans leur sillage, nageottant sur une bière préliminaire. Au fond, ça commence. C’est Philippe avec Jean-Jacques. Un bon départ, beau rythme, précis et chaud. Ça me manquait depuis longtemps. Vl’a les autres qui arrivent. On les reconnaît facilement dans le sombre de la rue, avec leurs housses qui font comme des doubles derrière eux, des fantômes de musiciens. C’est Jacques et Vincent, les pros. Toujours aussi joueur, Philippe allume une chanson d’Higelin. Je suis amoureux d’une cigarette… Une volupté qui nuit gravement à la santé du politiquement correct. S’il n’y avait pas des textes comme ça, les trois quarts des génies d’ici bas n’existeraient même pas. Sacré canaille. Et puis Loo Red en rocky, avec l’eau jazéifiées de Vincent, c’est rigolo. Deux filles s’excitent derrière moi. Elles ont dû se faire jeter du bar, où quatre guss se tapent une partie de poker corse. Il y a même une vendetta sur la table. Enfin, c’est le couteau à pizza, plein de sauce tomate. Mais moi, tout de suite…
Je quitte sur un blues pépère. La rue est si calme, pour un vendredi. Le vent s’est lové, endormi sous un gros nuage. Pas un bruit. Paraît qu’une pétition circule contre les tapages d’Archijeu et du Verre à Soi. J’habite la rue, et je peux pas dire avoir localisé les tapages exactement au même endroit. Les pétitionnaires devraient régler leur GPS, ou éteindre leur télé.
 

Jpierre Treille

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