Soirée du 03 avril : des photos et le billet d'humeur de Jean Pierre

Publié le par philippe

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4-04-10
Il y avait de la lumière, en plus il menaçait de pleuvoir. Un attroupement de deux personnes (à Crest, plus de deux c’est interdit). Comme avec moi ça faisait trois, on a été obligé de rentrer. L’ambiance feutrée du Verre à soi, au début, ça trompe. C’est comme pour la pluie. Il suffit qu’un gars prenne une guitare et voilà qu’on est quinze, vingt. Le temps d’arriver devant la scène je me retrouve sur un accoudoir de fauteuil. Léger échauffement des cordes, arrimage des starters, et c’est parti. Nico Thouin s’est d’abord délié les pattes derrière la batterie, attentif aux exercices de Philippe et Dylan. Puis il a fait comme quand il est chez lui, il s’est installé façon Renaud et nous a touché juste avec ses chansons dites « françaises », en français dans le texte. Ça fait du bien, quand même. Mais je ne crache pas non plus quand Philippe, qui a repris le manche, chante Dylan. Là où il est bon c’est quand il nous fait la totale, tout seul. T’as l’impression qu’il y a tout un orchestre symphonique derrière. Faudra que je regarde la marque de sa guitare. Et Dylan fils, je veux dire Dylan le fils de Philippe, il fait mieux encore, si c’est possible, avec toutes ses tripes, déjà noir à son âge, ou un peu Dick Masson. Je sais plus. Je suis pour l’immigration incontrôlée.
Après, on se régale encore un bon moment, avec la sœur de Dylan, je veux dire la fille de Philippe (pas oublier la mère, Christine. Mais elle est au four, au moulin et à la cuisine, et même au bar, tout de même). Pas oublier aussi les autres convives. Un mec comme ça qui est entré sans tambour ni trompette, Arnaud Vinechaise. Il m’a scotché. Une vraie voix, voluptueusement moyenâgeuse, pour laquelle il a composé des mélodies ad hoc. Une sorte de blues ciselé qualité séculaire. Paraît qu’il se produit parfois à Romans. Mais je le vois bien dans un festival international. Enfin bref, je ne suis peut-être pas impartial, il m’a touché pile poil, juste, c’est tout.
C’est marrant. C’est pas les même têtes que l’autre jour. Toutes les nuits ne se ressemblent pas. Ça doit être la nuit que les fleurs se renouvellent, avis aux botanistes. Et que c’est bon !
Il y a eu aussi une curiosité avec Samuel Tissot et Aurore. Lui avec son steel drum, elle avec sa voix non-de-dieu ! Avril, ma fille, le connaît, puisqu’ils ont joué ensemble il y a quelques années. Mais je ne connaissais pas Aurore, un petit bout de nana avec une voix catalane mezzo forte à faire péter les poitrines de tous les mec alentour. Quel cran, cette fille ! Encore quelques années de maturation, et je te dis pas…
Moi il m’a fallu une pose. Le temps d’un remue ménage sur la scène, diverses pensées m’ont accompagné aux pissotières. Quand je suis revenu un bœuf magistral, tout fringuant, s’était installé sur scène, avec ses sabots, son pelage fulminant et une certaine dépense tellurique. C’était Dylan, Philippe, plus Nico le batteur-chanteur à la basse et le mécanicien d’en face sur le clavier (faut suivre les épisodes). Un bœuf du tonnerre.
Au final, les complices étaient en train de chanter un truc de schizophrène, et Philippe s’est emballé, comme à son habitude. Au bout d’un moment tout le monde s’était arrêté de joué. Philippe en vol plané nous a fait un solo de grand poète. Vous savez, quand les ultimes notes d’un blues finissant font des bonds de cent mètres en plein ciel et retombent sur leurs pattes, et rebondissent, légères, sublimes. A ça, faut le voir pour y croire !

Bon, j’ai dû oublier du monde, désolé les gars. Suis rentré. 

La pluie a lavé tout ça. Ça fait rien, on recommencera.

Jean-Pierre Treille
Voilà encore une bonne soirée de passée au Verre à soi !
Prochain évènement vendredi prochain 19h pour une bouffe suivi d'un débat philo, pour la prochaine soirée scène ouverte il faudra attendre le lundi 26 avril.

A très bientôt. Dylan
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