Le billet de Jean Pierre (concert de Nalyd, 11/02/11)

vendredi 11 février 2011

Au Serre à Voir, ce soir, ce n’était pas Bison Ravi, ni Avida Dollars. C’était Nalyd. Encore un pseudo d’artiste. Celui-là, il ne s’est pas trop creusé, il a scotché son affiche (très jolie) à l’envers sur la vitrine. Où alors je l’ai regardée du mauvais côté…

Nalyd à la guitare, sur des textes d’un auteur particulièrement dépressif. C’est lui qui le dit (Nalyd). Ça ne lui a pas empêché de les chanter. Même si je l’ai connu nettement plus habité et plus énergique, ce soir-là Nalyd s‘est essayé à un vrai concert, avec un répertoire courageux. Même si ce soir, l’enchaînement m’a paru un peu monotone, voire trop rapide, il faut dire que le genre n’est pas facile. Beaucoup s’y sont cassé les dents. Le Verre à Soi est fait pour ça, expérimenter, tester un projet fou. Les vrais projets d’artistes sont des projets fous. Sinon il n’y aurait pas d’artistes. Même si le positionnement de sa voix, proche du chuchotement, est un parti pris risqué, il le risque. Respect. C’est exactement ce que j’aime au Verre à Soi. Le public, dont himself, a fait l’effort nécessaire pour pénétrer le chant étrange de Nalyd, et pour compenser une sono mal équilibrée. Ça fait beaucoup de handicaps pour un jeune cheval rêveur. Mais il s’en est bien tiré. Pour une première, par laquelle j’espère que tous ses amis vont l’inonder de conseils judicieux et attentifs, il va ressortir grandi. D’autant qu’il a drôlement bien travailler ses arrangements musicaux qui commencent à avoir de la gueule. Me voilà ému, pensant à lui. Je vais me faire groupy, rien que pour le plaisir de le voir évoluer. Eh oui, j’ai mes petites faiblesses…

JP Lelitre

les photos du concert sont ici : Nalyd