soirée du 31 juillet "ODAYAKA" le billet de Jean Pierre

Publié le par philippe

Je vous rapelle que le verre à soi sera ouvert pendant la durée du festival de 16h à 22h et la scène à partir de 18h30 e'yt puis après on ferme jusqu'au mois de septembre

 

bonne fin d'été à tous

 

Philippe

 

 

et  grand merci Jean Pierre pour tous ces petits moments de bonheur à la lecture de ses billets qui ont jalonnés les soirées du verre à soi

 

C’était samedi 31 juillet 2010.
Il a fait si chaud, ce mois de juillet. Dans mon magazine scientifique ils disent que le son rafraîchit l’air. Peine à croire, mais tout de même. Alors je suis allé tout droit au salon de musique. Là je tombe sur Victor. « Tiens, qu’est-ce que tu fais là ? » - « Je suis venu rafraîchir l’atmosphère ». Victor je l’aime tout particulièrement. C’est pas parce qu’il est beau gosse, c’est parce qu’il a un violon. Et moi, le violon, c’est mon dada d’Ingres. C’est le paradis. Mieux encore, le paradis jazz. Victor, il a fait ses gammes avec Didier Lockwood. Ça se refuse pas, hein. Donc pour un coup de bol, c’est un coup de bol. Il est déjà venu au Verre à Soi. C’est encore plus rassurant, me susurrai-je au moment même où je vois un autre gars qui tourne à proximité. C’est Adam, m’explique Victor, guitare. Bon, je fais. Faut voir. C’est vrai que pour moi le violon, vous comprenez, c’est l’instrument même, le céleste solo, la voix ultime avant de partir, à déguster dans un silence religieux. Mais bon, je suis ouvert, pas encore assez grabataire pour casser l’ambiance. Alors je m’assieds et j’écoute.
Je peux vous le dire séance tenante, j’ai pas perdu mon temps. Ils nous ont fait un canapé sur mesure, avec des morceaux, que dis-je, des bijoux, venus du canada, paraît-il, et des compositions à eux de la même veine. Ah, pour le rafraîchissement, j’ai été servi ! La béatitude même, légère, pétillante, avec des rythmes incroyables. Victor est un jeune homme modeste, et il s’est trouvé modestement un petit virtuose à six cordes, un véritable explorateur instrumental. Tous les deux, comme ça, l’air de rien, ils étaient là, tout près de nous dans le salon de musique, à nous servir des bols d’air frais, de ceux qu’on aimerait boire un matin en sortant de la guitoune, vous savez, la cabane au Cana-dada, à dix mille mètres d’altitude, quand t’as encore tes grosses godasses à chaussettes tandis que ton esprit danse tout en haut dans des noces firmamenteuses. Bref, s’il est indispensable de vous le dire, j’ai été heureux au moins une fois dans ma vie.
Cordialement, allez voir Odayaka au :
 
Pour Victor Darmon et Adam Naylor
 
JPierre Treille
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